Le sommeil de l'enfant est une question qui revient souvent dans les préoccupations des jeunes parents et des professionnels. Il m'a donc semblé utile d'écrire un article sur le sujet. Les dernières découvertes en neurosciences permettent une meilleure compréhension de la façon dont l'enfant acquiert la faculté de passer des nuits paisibles et permet de trouver un positionnement adapté de la part des adultes. Autant vous le dire tout de suite, pour qu'un enfant accepte d'aller se coucher, et s'endorme paisiblement, IL N'Y A PAS DE RECETTE. Aucun enfant ne ressemble à un autre, et aucune famille ne se ressemble. Non, désolée, pas de recette magique. Mais néanmoins j'espère que les quelques informations et pistes de réflexion de cet article, vous permettront de comprendre ce qui se passe pour VOTRE enfant, et de l'accompagner au mieux. Je vous invite donc à lire ce qui va suivre et à voir, si certains passages de ce qui y est décrit pourrait correspondre à ce qui se passe pour vous ou votre enfant.
Cet enfant qui doit apprendre à dormir seul
Passés les premiers mois, et dans un délai finalement assez court, beaucoup d'adultes sont unanimes. Un enfant DOIT apprendre à dormir seul. Cette injonction, signifierait, que la capacité d'un enfant à s'endormir serait le résultat d'un apprentissage, dans le quel l'adulte jouerait un rôle prépondérant. Et que cette capacité acquise serait le signe d'une "bonne éducation".
Devant un tel constat, je m'interroge sur ce qu'on entend, par le mot "seul". La capacité à 's'endormir seul", signifie-t-elle "de façon autonome, et dans la sécurité", ou "en ayant compris qu'au delà d'une certaine limite, il ne doit plus déranger les adultes, sauf en cas de problèmes, dont la gravité sera évaluée par ces mêmes adultes ?". Si cette question mérite d’être posée c'est parce que vous imaginez bien que la réponse qui y sera apportée, n'aura pas du tout le même impact sur l'enfant et l'adulte qu'il deviendra. Et j'ose espérer, que pour la plupart d'entre nous, derrière l'expression "s'endormir seul", c'est bel et bien le premier sens vers lequel nous tous, souhaitons accompagner les enfants....
Partant donc de ce postulat, je vous propose donc que nous réfléchissions un peu à la notion d'autonomie...
Acquérir l'autonomie dans le sommeil
L'autonomie est un processus NATUREL (oui, oui, vous avez bien lu, NATUREL), qui s'acquiert progressivement, sur la base d'un solide sentiment de sécurité. Et ce solide sentiment de sécurité, se
construit sur la base d'une réponse adéquate des adultes aux besoins de l'enfant concerné. Et dans ce domaine, tous les enfants n'ont pas les mêmes besoins. L'autonomie se construit par des
phases d'alternance entre la proximité et l'exploration. Et ce, dès la naissance. On observe dans les premières interactions mère enfant que le bébé est capable de regarder sa mère qui le regarde
et qu'à certains moments il détourne le regard pour regarder autre chose. C'est par cette alternance, qu'il mène le rythme de la relation.
Certains bébés, sont capables de dormir seuls dans leur chambre dès la naissance. D'autres ont besoin de la présence de l'adulte, et surtout de leur mère. Partir du postulat qu'"un enfant peut/ne
peut pas, doit/ne doit pas dormir avec ou sans la présence d'autrui" relève d'une généralité purement théorique et ne reflète pas forcément la réalité de ce qu'il se passe pour VOTRE ENFANT. Par
ailleurs, partir du principe qu'il ne PEUT pas le faire, et le prendre dans sa chambre sous prétexte qu'il en a besoin de fait, peut lui envoyer le message implicite qu'il n'est pas capable de
s'endormir seul, et du coup, l'induire dans la relation.
Le cododo, pour ou contre ?
Ainsi, Il est préférable d'être à l'écoute de VOTRE enfant et de le laisser vous guider. Si votre enfant est couché dans sa chambre loin de vous et qu'il se réveille souvent, et que cela commence à vous peser, je vous encourage vivement à vous poser la question de VOTRE confort. Parce qu'il est préférable qu'un enfant dorme avec ses parents, plutôt qu'il passe par la fenêtre, ou qu'il soit contraint de vivre avec des parents épuisés, qui se trainent toute la journée, à cause d'une manque de sommeil chronique.
Par ailleurs, certains parents ont besoin/envie de dormir près de leur enfant, et d'autres trouvent cela particulièrement inconfortable. Il n'y a donc pas de règle, l'essentiel à mon sens, étant d’être au clair sur les raisons qui me pousse à dormir avec ou sans mon enfant et aux besoins de qui ça répond.
Sachez que si notre culture nous encourage plutôt à dormir séparément entre adultes et enfants, certaines familles choisissent de dormir tous dans la même chambre sans que cela ne pose le moindre problème. Et dans d'autres pays, comme en Asie ou certains pays du norme, le cododo est la norme éducative.
Le cododo dans les règles de l'art....
Néanmoins, si vous faites le choix de faire dormir dans votre chambre (ce que l'OMS préconise par ailleurs les 6 premiers mois), il convient de respecter un certain nombre de règles de sécurité).
L'UNICEF a d'ailleurs édité un guide à destination des parents qui font ce choix, que vous pouvez télécharger gratuitement ici
Néanmoins si vous prenez cette décision, il me parait important que vous preniez en compte plusieurs éléments. Il est indispensable que ce soit un choix partagé par les parents, préparé, c'est à dire avec un couchage adapté, y compris et SURTOUT si c'est occasionnel). Et ce qui me parait le plus important, c'est que vous soyez préparés à l'idée que c'est un choix qui vous engage sur plusieurs années. Ce ne sera pas forcément le cas, mais j'observe que certaines familles font ce choix pour leur premier enfant et se retrouvent en difficulté quand un autre enfant parait, et que ceux ci n'ont légitimement pas l'énergie/ l'envie/ la disponibilité suffisante, pour rester à côté de leur enfant jusqu'à ce qu'il s'endorme. C'est d'ailleurs la même chose si l'enfant, en dehors du cadre d'un cododo à proprement parler, a appris à s'endormir avec son parent près de lui ou dans les bras de ce dernier...
A la bonne heure !
S'il n'y a pas de recette pour qu'un enfant s'endorme, il est néanmoins important de respecter certaines règles. On a souvent tendance, lorsque l'enfant est petit, à le coucher dès lors qu'il
nous semble fatigué. Et ensuite, un peu plus tard, à instaurer un "rituel du coucher", dont je parlerais un peu plus loin, et de coucher l'enfant toujours à la même heure. Pour favoriser
l'endormissement, c'est effectivement important. Néanmoins, les rythmes des enfants se doivent d'être respectés, et il sera préférable de coucher l'enfant dès les premiers signes de fatigue
(celui où l'enfant se frotte les yeux par exemple...), et ce, quelque soit l'heure. Et donc de continuer à s'adapter à son rythme. En effet, si on manque le début du premier cycle du sommeil, il
faudra alors attendre le début du cycle suivant pour espérer que l'enfant s'endorme., c'est à dire 1h30 ou 2 heures plus tard. Par ailleurs, les neurosciences ont montré qu'autour de l'age de
deux ans, on observe chez l'enfant une modification de la production de la mélatonine, qui "décale" l'heure physiologique de l'endormissement plutôt aux alentours de 22 heures. Ceci variant en
fonction des activités de l'enfant pendant la journée, ou des émotions qu'il a traversées....
Pourquoi je veux qu'il dorme ?
Ceci étant posé, il est donc primordial, en tant que parents, de se poser la question, de "pourquoi je veux que mon enfant aille dormir" ? Est ce que c'est parce que j'ai peur qu'il soit fatigué
le lendemain ? Est ce que c'est parce qu'on m'a fait des remarques sur le fait qu'il mettait du temps à s'endormir et que ça me remet en cause l'éducation que je lui donne ? Encore une question
qui mérite qu'on se la pose, parce que c'est de la réponse à ces questions que vont découler les réponses. Par exemple, s'il me tarde que mon enfant dorme parce que j'ai besoin de temps pour
profiter de ma soirée avec mon conjoint (ou sans, d'ailleurs...), alors je confonds le problème et la solution. En effet, je peux tout à fait profiter de ma soirée si j'indique à mon enfant qu'à
partir d'une heure que j'aurais définie, je ne serais plus disponible et qu'il pourra jouer dans sa chambre et se coucher quand IL se sentira fatigué. Laisser à l'enfant SENTIR ses premiers
signes de fatigue et lui permettre de CHOISIR le moment de son coucher, pourra s'avérer très utile, si l'enfant en question est en pleine conquête de son autonomie.
Le rituel du coucher : le grand malentendu
J'entends souvent parler de l'importance de la mise en place d'un rituel du coucher, dans le but de rassurer l'enfant et de favoriser son endormissement. Il s'agit de mettre en place une série d'actions, toujours les mêmes, qui amèneraient progressivement l'enfant à s'apaiser et à passer d'une phase active à une phase plus calme, favorisant son endormissement. Pour moi, le rituel du coucher est en effet important. Mais je le place au même titre que ce que j'appelle les routines, c'est à dire toutes ces petites choses qui se succèdent et se répètent chaque jour, et permettent à l'enfant de se situer dans le temps et d'acquérir des automatismes.
Par contre, il me semble qu'il y a un gros malentendu au sujet de ce rituel particulier/ Je rencontre beaucoup de familles, qui s'appliquent à faire un rituel du coucher très codifié, fait de
chansons, histoires, et autres calins, et se retrouvent complètement dépités lorsque l'enfant les rappelle, se relève, bref, ne s'endort pas, comme ils l'espéraient. En réalité, si je ne nie pas
l'importance de ce rituel, j'aimerais attirer votre attention sur l'INTENTION qu'on y met. Nombreux sont les parents qui font ce rituel dans l'espoir qu'ensuite, l'enfant va s'endormir
paisiblement et qu'ils pourront enfin consacrer du temps à autre chose. Sauf que l'enfant, n'est pas idiot. Il comprend très vite, qu'on attend de lui, qu'après l'histoire, la chanson, ou autre,
il s'endorme. L'enfant peut donc repérer rapidement que l'heure du coucher est proche, et se mettre à angoisser à l'idée de ce qui l'attend, et se montrer peu coopérant. Il est donc
préférable de signifier à l'enfant qu'on est disponibles pour lui, et de faire un rituel du coucher qui soit réellement nourrissant pour l'un comme pour l'autre. Ainsi l'enfant sentira son parent
pleinement disponible et n'aura aucun mal, à se laisser aller dans le sommeil, avec la certitude que son parent sera disponible pour lui en cas de problème.
Aider l'enfant à apprivoiser ses peurs
S'endormir pour l'enfant, qui plus est seul dans sa chambre, implique d'apprivoiser la solitude et de surmonter ses peurs. C'est donc encore une fois, une histoire d'autonomie.Outre le fait que l'autonomie soit un processus naturel et progressif, il implique un positionnement adapté de l'adulte. En effet, l'autonomie ne s'acquiert pas seul. En matière de sommeil, c'est en aidant l'enfant à surmonter SEUL ses peurs, qu'il peut progressivement apprendre à les apprivoiser, pour finalement les dépasser. Et c'est par le soutien des adultes, qui l'accompagnent vers une solution adaptée, que l'enfant acquiert la confiance pour traverser cette étape. Lorsque mon fils avait environ 6 ans, je l'avais emmené voir au cinéma un très joli film d'animation dont vous trouverez la bande annonce en fin de cet article, et qui traite précisément de ce sujet. Je vous encourage à le visionner avec vos enfants à partir de 5 ans, l'histoire étant un peu complexe.
Quelques pistes pour aller plus loin...
Si votre enfant rechigne à aller au lit, outre la difficulté à apprivoiser les peurs de la nuit et la séparation, il me semble nécessaire de prendre en compte un certain nombre de facteurs qui pourraient expliquer ses difficultés.
- A-t-il eu suffisamment de ses parents ?
Je ne le dirais sans doute jamais assez, mais un enfant qui a passé la journée à l'école, ou à la garderie, a besoin de passer du temps avec ses parents avant d'aller au lit. Et quand je dis du
temps, je ne parle pas de temps de repas, de bain, de devoirs, et autres activités routinières, mais de temps de qualité. Ainsi, il peut s'avérer tout à fait intéressant lorsque l'enfant rechigne
à aller au lite, de lui proposer un temps de jeu, de câlin, avec son ou ses parents qu'il n'a pas beaucoup vus pendant la journée. Et de s'organiser afin de faire de la place pour de genre
d'activité. C'est vrai que cela peut demander 15 ou 30 minutes à trouver dans une fin de journée, mais si cela permet de gagner des heures de disputes, je crois que le jeu en vaut la chandelle.
Un temps de jeu, de rigolade, avec son parent, va permettre à l'enfant de retrouver la proximité avec lui et de nourrir son besoin de proximité qui va lui permettre ensuite, de se séparer pour
aller dormir.
- A-t-il pu se décharger de ses tensions ?
On le sait assez peu, mais un enfant qui a passé du temps en collectivité, et encore plus à l'école, où il a dû se plier à des règles, apprendre à rester tranquille, etc... a fait de GROS
efforts. Un enfant en bas âge n'est pas fait pour rester assis sagement. Et pendant la petite enfance, les interactions avec la collectivité sont une source immense d'apprentissages relationnels
très couteuses en énergie. Il n'est donc pas rare que certains enfants aient besoin de courir, sauter, une fois le soir venu, afin de "rattraper" tout ce qu'ils n'ont pas pu extérioriser pendant
la journée. Donc si votre enfant saute, court, et refuse de se coucher, il peut apparaitre judicieux de lui proposer une bonne séance de défoulage en famille, avant de revenir à un temps plus
calme. J'avoue avoir une affection particulière pour les séances de guili-guili, ou pour les batailles d'oreiller, qui m'ont permis de vivre avec mon fils quelques minutes de franches rigolades,
et de lui procurer ensuite un endormissement paisible. Je vous encourage donc à y penser et à le tester.
En conclusion...
Voilà, j'espère que cet article vous aura aidé à cheminer, et à mieux comprendre ce qui se passe dans votre famille. Il est bien entendu incomplet, tant il y aurait de choses à dire sur le sujet. Je cous encourage à me laisser un commentaire si vous souhaitez que je réécrive autre chose sur le sujet ou que j'approfondisse un passage de cet article. Et si vous souhaitez être accompagnés de façon personnalisée, n'hésitez pas à visiter mon site et choisir la formule qui vous semble la plus adaptée ici.
Massemin (jeudi, 09 août 2018 16:45)
Bonjour
Ma fille de deux ans ne veut plus dormir dans son lit . Elle dit qu'elle a peur de la pluie et hurle. Un orage a éclaté il y a environ 3 semaines et ça l'a réveillée. Elle s est , cependant, endormie très rapidement après cette événement. Les jours qui ont suivi , ont été plus compliqués.Elles hurlait même pour la sieste.Nous l avons donc prise dans notre lit pour dormir. Elle a des difficultés pour s endormir même dans notre lit. Elle s endort vers 22 h 30 ,voir vers 23 h . Elle semble fatiguée le lendemain.
Elle a peur de plusieurs choses en ce moment, notamment des voitures, de la piscine, des bruits , beaucoup de choses en faite.
Avez vous des conseils ? Merci
Mes mains ont la parole - Marjorie Nibbio (mercredi, 11 juillet 2018 18:41)
Bonjour
je ne sais pas ce que vous entendez par situation normale. Mais la première question à se poser pour moi c'est est ce que ça vous dérange et/ou est ce que ça empêche votre fille de grandir ? Si la réponse à une de ces deux questions est oui, alors en effet, il me semble intéressant de creuser la question. Je propose des accompagnements individuels pour des difficultés ponctuelles comme celle là. Vous trouverez tous les détails sur https://www.mesmainsontlaparole.com/familles/accompagnements-individuels/
Très cordialement
Marie (mercredi, 11 juillet 2018 18:22)
Bonjour
Merci beaucoup pour cet article très intéressant. J’ai une petite fille qui a un peu plus de deux ans et demi elle arrive assez facilement à s’endormir mais se réveille en général vers 3h du matin et devient complètement hystérique jusqu’à ce que je la prenne avec moi dans mon lit. Elle ne veut pas voir son papa uniquement sa maman et après plusieurs mois nous avons abandonné et elle dort maintenant dans un lit parapluie dans notre chambre. Elle continue à venir dans notre lit pendant la nuit . Je n’ai vraiment aucune idée de la conduite à tenir pour rétablir une situation normale entre guillemets.
Merci par avance pour vos conseils si vous en avez
Mes mains ont la parole (mardi, 17 avril 2018 11:24)
Bonjour Murielle
Pour moi, il y a plusieurs choses à observer dans la situation que vous décrivez : D'abord, votre fille a 11 ans. Ce n'est donc plus une jeune enfant, La peur du noir disparaît progressivement, mais à cet âge, elle ne devrait plus se manifester. Je comprends que vous cherchiez à aider votre fille en parlant avec elle pour tenter de la rassurer, mais manifestement ça ne suffit pas. Vous dites que le fait qu'elle vienne dans votre lit ne vous dérange pas, et je l'entends, néanmoins, il me semble important d'observer si cette peur (qui a l'air très importante), n'est pas un problème pour votre fille. Dans le sens où cela peut l'empêcher d'avoir une vie sociale, d'aller dormir chez des amies, bref, d'avoir une vie comme les petites filles de son âge. Donc il me semble important de voir en quoi ces peurs l'empêchent ou la poussent à éviter ces situations. Auquel cas, de telles peurs ne passent pas "toutes seules", à force de patience et de discussion. Il est probable que votre fille ait besoin d'une aide extérieure pour l'aider à mobiliser les ressources qui lui permettront d'apprendre à les surmonter. En cas de doute, il est toujours préférable de demander l'avis d'un professionnel, ne serait que pour vérifier que tout va bien, plutôt que de passer à coté de quelque chose d'important. Très cordialement....
brasseur murielle (jeudi, 12 avril 2018 12:40)
ma fille de onze ans et demie a peur du noir et quand elle va dormir, elle se réveille et m'appelle .
Elle transpire beaucoup et elle a le coeur qui bat vite .
Quand je viens voir , elle ne dort pas , car elle me reconnait et elle me dit qu'elle veut dormir avec moi car elle a peur .
ça ne me dérange pas , mais mon entourage me dit que ce n'est pas possible .
je me dis que ça prendra du temps , mais qu'en parlant avec elle , ses peurs vont se dissiper et elle retournera dans son lit quand ses peurs ne seront plus là: qu'en pensez-vous?
Marjorie Nibbio (jeudi, 31 août 2017 10:33)
Bonjour, il peut y avoir comme écrit dans l'article beaucoup de facteurs qui influent sur le sommeil et l'endormissement d'un enfant quelque soit son âge. A 11 mois ça peut tout à fait être en lien avec la peur de la séparation, mais ça peut aussi être lié à d'autres choses. Le fait que votre enfant ne s'endorme qu'en poussette est déjà une piste. Il m'est donc difficile de vous répondre de façon précise sans avoir exploré avec vous le contexte global, pour tenter de comprendre ce qui se joue et vous apporter des pistes adaptées. Pour cela, je vous invite à prendre rendez-vous avec moi si vous souhaitez aller plus loin : https://www.mesmainsontlaparole.com/contact/
Bon courage et merci pour votre retour encourageant. Marjorie Nibbio
Camille (mercredi, 30 août 2017 13:54)
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant qui rayonne comme un phare dans la nuit de l'éducation bienveillante (je ne sais pas combien d'articles je viens de voir qui ne parlaient que de la méthode du laisser pleurer l'enfant pour qu'il s'habitue à s'endormir seul... même les 2 pédiatres consultées nous ont donné comme unique solution de le laisser pleurer !) car on se sent bien seul parfois, face à la norme, quand on a choisit de ne pas laisser pleurer son enfant sans réconfort...
Bref, vous parlez de l'endormissement le soir mais mon fils de 11 mois refuse de s'endormir à toute heure du jour (pour les siestes) et de la nuit et ce, depuis sa naissance, même s'il tombe de sommeil, baille et se frotte les yeux. Il est extrêmement curieux et on dirait qu'il ne voulait pas lâcher prise et perdre du temps à dormir alors qu'il pourrait explorer ! La seule façon de l'endormir que nous avons trouvé, pour les siestes et pour la nuit, est de faire des tours de poussette (en général 15 à 30 minutes). Il fait toutes ses siestes en poussette et pour la nuit nous le portons dans son lit, une fois bien endormi en poussette. Il fait ses nuits et ne se réveille que le lendemain matin en général, pourtant on l'entend nous appeler brièvement, parfois, la nuit mais il se rendort tout seul, preuve qu'il sait faire.
J'ai arrêté de travailler pour m'occuper de lui donc je suis présente et même si toute la journée n'est pas du temps de qualité, j'essaie de lui consacrer tous les jours des longs moments à jouer ensemble, à faire des câlins, etc...
Alors pourquoi ce refus obstiné de s'endormir ? Est-ce la peur de la séparation ?
Je vais me pencher sur la question du pourquoi est-ce que je veux que mon enfant dorme qui est très intéressante et va peut-être m'ouvrir d'autres pistes de réflexion.
Avez-vous d'autres conseils, d'autres points de réflexion, des livres à me conseiller ? Merci d'avance !
VanS (vendredi, 12 mai 2017 12:38)
Merci beaucoup pour cet article dans lequel je me (nous) retrouve...cela me rassure, cependant je m'interroge: pourrais-je avoir plus d'info svp sur le décalage de l'heure d'endormissement vers 2 ans prouvé pas les neurosciences ? Ma fille est tout à fait concernée mais je n'avais aucune idée de cela alors que je m'y intéresse beaucoup, et en ce moment je cherche les causes et les solutions à une situation peut-être normale mais pas toujours facile à gérer - et qui change un peu chaque jour aussi...merci infiniment et continuez à cultiver cette bienveillance, ça fait tellement de bien à tout le monde! Bravo et merci!
Cynthia (vendredi, 13 novembre 2015 11:36)
Merci pour cet article...mon fils a 3 ans et demi et se réveille toujours la nuit une ou deux fois. C'est agréable de lire enfin un article que ne nous culpabilise pas, qui indique que le cododo est aussi parfois la solution pour des parents (solo qui plus est pour ma part) exténué...
elisabeth (vendredi, 04 septembre 2015 10:14)
J'ai trouvé cet article passionnant, mais il s'applique aux jeunes enfants si je ne me trompe pas. Mon fils a 11 ans. Il dort très très difficilement et ne s'endort jamais avant 11:00 du soir.comment puis-je l'aider? As-tu des tops à me communiquer?
Je t'en remercie déjà,
Elisabeth
Louna , Lise et Benoit (mardi, 01 septembre 2015 10:07)
Bonjour, notre petite Louna a maintenant 14 mois (déjà), elle a fait ses nuits à 1 mois à peine, dans son petit lit qui est dans notre chambre, et le dodo n'a jamais été un souci. Nous faisons construire une maison et en attendant elle dort dans notre seul chambre d'appart avec nous. Depuis 2 mois on ne sait pas pourquoi impossible de l'endormir autrement que dans notre lit avec nous, ensuite au bout de quelques dizaines de minutes où elle tourne et retourne, se lève, fait des calins elle finit par s'endormir, et on la met dans son lit. Elle dort paisiblement toute la nuit ensuite. Si on la laisse pleurer dans son ptit lit elle se lève pleure jusqu'à tousser et ensuite elle fini même par vomir, alors là c'est jackpot tout à changer et nettoyer. Si quelqu'un a une idée ou une explication on est preneur. Merci à tous et toutes.
Octavie (lundi, 31 août 2015 12:34)
Bonjour, et merci pour cet article. Je n'ai pas lu tous les commentaires alors j'espère ne pas faire de doublons, mais je me permets d'ajouter quelque chose concernant le besoin de se libérer de ses tensions avant de pouvoir trouver un sommeil paisible. Certes, cela inclue un besoin de rire, sauter et bouger qui n'a pas été assouvi pendant la journée et mérite de l'être à la maison le soir, mais cela inclue aussi selon moi (et selon divers auteurs tels qu'Aletha Solter) un besoin de décharge émotionnelle qui peut passer par le récit ou les pleurs. Un enfant tendu avant de trouver le sommeil pourra ainsi être incité à évoquer les moments difficiles de la journée (idéalement par l'écoute active de la Méthode Gordon, sans le cuisiner) et s'en décharger en en parlant avec la certitude de voir ses émotions accueillies positivement et sans jugement, éventuellement en pleurant. Lorsque le cœur s'allège ainsi, les tensions se relâchent et le sommeil apparaît bien plus paisible... Je pense que cela serait un bon ajout à votre article, parce que contrairement au besoin de se défouler, le besoin de décharger ses émotions et de pleurer est souvent méconnu, mal compris et pire encore mal perçu, ce qui est regrettable... Bonne journée !
Oxalis (vendredi, 28 août 2015 22:06)
Merci pour cet article, ça remet les points sur les i !
Connaissez-vous le livre d'Aletha Solter "Mon bébé comprend tout"?
L'idée étant d'accompagner les nourrissons/bébés/enfants avec bienveillance dans leurs pleurs de décharges pour qu'ils puissent s'endormir paisiblement en ayant moins de tensions...
Des avis, des expériences par rapport à cette méthode?
Merci
Sonia (vendredi, 28 août 2015 10:05)
J'ai trouvé tout ça bien intéressant ! Je peux témoigner sur plusieurs choses : j'ai toujours dit à ma puce :"si tu as besoin de moi, tu m'appelles et je viens". Elle s'endormait avec la certitude que j'étais volontiers à sa disposition. Et je pense que cela la rassurait.
Le fait de la rendre autonome dans son endormissement est effectivement passé très tôt par une loupiote facile à allumer et à éteindre pour elle. Elle avait 2 ans, je la laissais "bouquiner" avec ses livres dans son lit et je lui disais que, un livre ou 2 après, elle devait éteindre par elle même. Elle a adoré cette responsabilité et n'en a que rarement abusé ! Aujourd'hui elle a 6 ans, elle est autonome et réglo par rapport à tout un tas de contrat que nous passons ensemble ! c'est génial !
Ah aussi ! Je confirme que le fait de mettre son enfant tout près de soi, pour ne pas faire tourner l'endormissement en cauchemar et rapport de force, c'est très utile. J'ai toujours dit à ma fille que c'était exceptionnel, mais qu'on avait besoin toutes les 2 de vivre sans tension. Et que si ça passe par certains aménagements de temps à autre, faut pas se priver. Un matelas à côté de son lit, et hop les moments difficiles ne laissent aucune trace. Bonne nuit à tous !!
Myriam (vendredi, 28 août 2015 09:26)
Merci pour cet article plein de très bons rappels ...
Avec notre fils, le sommeil a toujours été court, le besoin de proximité est très fort, et nous sommes vite passés au cododo, que nous aimons beaucoup !
Progressivement, les choses évoluent (à 19 mois, il dort maintenant dans sa chambre pour le premier endormissement et nous rejoins seul la nuit).
Mais tous les jours ne sont pas faciles, et les remises en question ne sont jamais bien loin (est-ce qu'on a manqué quelque chose, pourquoi ne s'endort-il qu'au sein à la maison, est-ce qu'il a mal s'il se réveille, etc).
Le chemin de la bienveillance éducative est super et j'aime le fait que notre fils se sente en sécurité pour s'endormir ... mais il n'est pas toujours confortable pour nous, parents !
Heureusement que des articles comme le votre nous confirme nos choix ! Merci :)
Sev (jeudi, 27 août 2015 10:45)
Merci Marjorie pour ce recadrage, et surtout pour la partie qui nous interroge sur "pourquoi je veux que mon enfant dorme?". En effet, jusqu'a present, je voulais qu'elle dorme parce qu'elle doit dormir... je ne m'etais jamais interrogee plus loin que cela. J'aime bien aussi l'idee de signifier a l'enfant qu'on n'est plus disponible pour lui, mais qu'il peut jouer tranquillement dans sa chambre et decider d'aller se coucher quand bon lui semble. Nous venons d'enlever le cote du lit de notre fille de 18 mois afin qu'elle puisse aller dans son lit (et aussi en sortir) de maniere autonome. En quelques jours, elle a apprivoise ce lieu qui etait auparavant une cage qu'elle detestait. Maintenant le "probleme" c'est qu'elle a besoin de teter pour s'endormir. J'essaie maintenant de lui donner la tetee avant qu'elle n'aille au lit, mais elle reclame toujours une fois couchee. Enfin, cela ne fait que quelques jours, et il va surement falloir du temps pour qu'elle aille se coucher de maniere autonome. Merci encore pour cet article.
Schippers Monique (mercredi, 26 août 2015 22:05)
J'adooooooore votre article. J'y adhère totalement. Je ne manquerai pas de le mettre en avant sur mon site que je suis en train de "nourrir" ☺
Merci à vous
Cécilette (mercredi, 26 août 2015 21:26)
Merci pour cet article, quel plaisir à le lire ! Le ton est bienveillant, voilà qui donne du courage pour se faire confiance en tant que parent.
Marion BF (mercredi, 26 août 2015 21:04)
Bonjour,
nous pas vraiment de souci pour l'endormissement (sauf période exceptionnelle) ils ont tjrs bien dormi. On privilégie effectivement les moments de qualité et même de chahut avant d'aller au lit (pas forcément temps calme comme on entend souvent) et la ritualisation (qui peut parfois varié un peu en fonction du pitchoune)
Marjorie (Mes mains ont la parole) (mercredi, 26 août 2015 20:25)
Merci pour vos jolis commentaires et vos témoignages...
Elodie (mercredi, 26 août 2015 20:16)
Super article j ai toujours éviter Les pleurs de mon fils je l ai écouter je suis passer par le co dodo puis le lit a côté et enfin a 9 10 mois la séparation pour aller dans sa chambre ou se fut pour moi le plus difficile, il s endors en 2 min attend mes bisous et mes câlins et ne m appel pas jusqu au lendemain
Malemati Bee (mercredi, 26 août 2015 20:12)
Un article fort intéressant! J'aurais aimé de telles lectures lorsque mes puces étaient petites, j'aurais surement moins écouté la norme sociale véhicule par tant de gens bien intentionnés!
Le passage sur le temps de qualité me parle énormément. Dans le rythme effréné des journées, nous avons parfois tendance à confondre temps et temps de qualité. Combien de fois entend t on des parents désemparés devant le comportement de leur enfant en fin de journée dire "pourtant j'ai passé du temps avec"... Oui mais pas toujours du temps de qualité. La frustration de mes filles en fin de journée sont souvent une belle sonnette d'alarme : je fais le bilan de la journée et je constate que, même si nous avons passé la journée ensemble, ce n'était pas du temps de qualité car je n'ai pas mis les bonnes priorités alors qu'il suffit parfois de juste faire le vide et de se rendre vraiment entièrement disponible et à l'écoute pour changer la donne.
Merci pour cet article très intéressant et abordable, facile à lire et plein de pistes de réflexion.
Malemati